Qui sommes-nous?
HISTORIQUE
Le 6 septembre 2015, le pape François enjoignait toutes les paroisses d’Europe à accueillir une famille de migrants. Comme dans les autres paroisses de France, l’intensité des combats en Syrie et en Irak associée à ces images de populations entières forçant les frontières a provoqué chez nous cette envie de prendre part à l’accueil des migrants. C’est ainsi que s’est créée l’association Terre d’amis dont les statuts ont été déposés le 15 janvier 2016. Et des « demandeurs d’asile » sont devenus des Amis, comme les réfugiés Ukrainiens d’aujourd’hui.
MISSION
L’association Terre d’Amis a pour objectif de soutenir des migrants (réfugiés ou demandeurs d’asile) sur le secteur toulousain.
Nous les accueillons comme des Amis et les accompagnons dans leurs démarches administratives et de logement, et dans leur intégration au sein de notre métropole en coordonnant l’ensemble des moyens et des initiatives de nos adhérents.
Nous sommes en lien avec d’autres associations qui œuvrent en complémentarité de nos actions, et avec les autorités publiques impliquées auprès des personnes réfugiées.
Notre association est de taille modeste. Nous ne cherchons pas à sauver “tous” les réfugiés mais pour les Amis que nous accueillons, nous cherchons réellement à les intégrer et à construire des relations amicales.
ETHIQUE
Terre d’Amis, d’inspiration chrétienne, est une association ouverte à tous. Nous nous engageons à accueillir sans discrimination les réfugiés ou demandeurs d’asile quelle que soit leur origine et leur croyance, dans le respect des valeurs suivantes :
- Fraternité : C’est la fraternité qui guide nos actions vers les Amis et entre les membres et bénévoles de l’association. Tous nous devons être capables de recevoir autant que de donner. Nous souhaitons spécialement accueillir chaque réfugié ou demandeur d’asile comme un frère ou une sœur, comme un Ami.
- Dignité : Nous œuvrons pour que la dignité des personnes accueillies soit sauvegardée ou redonnée. Nous avons le souci d’éviter leur assistanat en les aidant à se reconstruire, s’intégrer, et se projeter dans le futur avec l’objectif de les accompagner vers une totale autonomie.
- Engagement : L’engagement de chaque membre doit être bénévole et réel. Être adhérent, c’est être acteur au sein de l’association, et c’est aussi faire savoir qui sont les personnes accueillies, sensibiliser aux actions menées dans son cercle de proches, de collègues, dans la cité.
- Persévérance : Pour nous, une moitié de solution n’est pas une solution du tout. Nous accompagnons les Amis dans leur situation souvent compliquée et sommes à leurs côtés coûte que coûte pour les soutenir.
- Bienveillance : Nous sommes positifs et bienveillants envers les personnes accueillies ; pour elles, nous voulons le meilleur pour aujourd’hui et pour demain.
ORGANISATION
L’association est organisée par Pôles d’actions. Ce sont des petites équipes autonomes qui traitent différents aspects de l’aide aux réfugiés : intégration (soutien administratif, cours de français, recherche d’emploi…), logistique (logement et aide à l’installation), santé, vie sociale (sorties, repas…) et accompagnement spirituel.
Les membres de l’association soutiennent son activité. Ils participent financièrement ou matériellement, ils donnent aussi de leur temps.
Un conseil d’Administration de 14 membres conduit l’action de Terre d’Amis. Il se réunit une fois par mois autour du président Jean-Jacques VERCHERE.
Des Amis témoignent:
« Je m’appelle Liana et je suis Arménienne. Mon mari s’appelle Benick.
Le mot « étrangère » vient du mot « étrange », qui, selon le dictionnaire Le Robert, signifie
« très différent de ce qu’on a l’habitude de voir ou d’apprendre, qui étonne, surprend ».
C’est difficile de vivre sur notre planète commune avec le statut d’« étrangère ». Même si le
pays d’accueil peut parfois être plus accueillant que ta patrie, ton pays natal reste toujours ta
patrie, cet espace de la terre qui t’a nourrie dès ta naissance.
Devenir étrangère n’est pas vraiment un choix. C’est une obligation, souvent vitale.
Imaginez une minute : vous devez quitter votre pays, votre maison que vous avez construite
pendant plusieurs années, votre famille, vos amis, votre travail, votre église. Vous partez en
laissant tout derrière vous, vous dirigeant vers une réalité que vous ne pouvez même pas
imaginer.
La langue, les habitudes, les démarches administratives : chaque étape de la reconstruction de
soi est un défi, et cela dure depuis des années, jusqu’à ce que surgisse une association qui
s’appelle « Terre d’Amis ». C’est un parcours du combattant pour chacun de nous.
Qui est « Terre d’Amis » pour moi ?
J’étais une étrangère qui a passé des années en France en luttant pour ses droits, pour
retrouver une vie normale, celle que j’ai perdue en 2016 en quittant mon pays, l’Arménie.
Terre d’Amis, c’est ma famille, ce sont mes amis, ce sont mes premiers enseignants de la
langue française, les financeurs de mes études pendant cinq ans à l’Université Toulouse Jean
Jaurès, notre soutien médical et psychologique et aussi une aide pour trouver du travail et un
logement.
Tout ce que j’ai aujourd’hui dans ma vie en France, je le dois à Terre d’Amis. Je n’ai aucune
idée de la façon dont ils parviennent à regrouper des participants aussi extraordinaires au
même endroit, mais aujourd’hui, je suis extrêmement reconnaissante d’avoir Terre d’Amis
dans ma vie.
Nous avons besoin de vous, restez à nos côtés »
« Avec mon mari, nous avons eu une fois la chance de participer à l’Assemblée Générale de
Terre d’Amis, et nous avons été profondément impressionnés par les nombreux projets que les
membres de Terre d’Amis réalisent pour les demandeurs d’asile.
Chère Famille, chère Terre d’Amis, je me permets aujourd’hui, devant tout le monde, de vous
remercier pour tout. Nous avons traversé de nombreuses épreuves difficiles dans notre vie
personnelle et professionnelle comme toutes les personnes étrangères que vous accueillez à
bras ouverts. Et aujourd’hui, nous nous sentons forts et accomplis sur la terre française,
complètement intégrés et c’est uniquement grâce à vous«
Des membres du CA témoignent:
Virginie,
« J’ai connu TERRE D’AMIS en tant que famille d’accueil d’une jeune réfugiée. Cette expérience de quelques mois m’a beaucoup touchée, et fait prendre conscience que si chacun donne un petit peu, cela contribue à apporter beaucoup. J’ai rejoint ensuite l’équipe de TERRE D’AMIS avec l’envie de contribuer à faciliter le parcours si difficile des Amis migrants. »
Delphine,
« C’était évident qu’il fallait faire quelque chose. Je me suis laissée porter par l’élan du groupe qui s’est naturellement constitué autour de ces drames et je ne le regrette pas. »
Hélène,
« J’ai été heureuse d’ouvrir ma porte à un Ami Syrien et bien au-delà d’ouvrir les portes de mon cœur pour partager, écouter et aider les Amis afin qu’ils se sentent accueillis et surtout aimés. J ‘apprends beaucoup avec eux chaque jour dans un échange fraternel. »
Jean-Jacques,
« J’ai pris conscience des malheurs que ces peuples endurent. Les avoir auprès de moi m’a énormément appris et les aider toujours me paraît être un acte d’amour. »
Charlotte,
« Les images terribles de cet enfant kurde noyé en septembre 2015 m’a, comme beaucoup d’Amis de Balma, tellement horrifiée que je ne pouvais rester sans rien faire. Les rencontres, la fraternité, les belles choses qui se vivent entre tous, Amis et adhérents, grâce à Terre d’Amis sont un espoir pour rester debout face au drame des migrants. »
Patrick,
« Mettre un nom, un visage, une histoire derrière les images insupportables mais tellement impersonnelles que nous délivrent chaque jour les médias mais aussi sortir de mon confort tranquille et me confronter à ces terribles réalités, voilà ce qui a motivé ma démarche. Aujourd’hui ces visages sont devenus des Amis. »
Bernard,
« Pouvoir accueillir, aider, soutenir ceux qui fuient les horreurs de la guerre est pour moi une nécessité, un devoir et aujourd’hui une réalité grâce à Terre d’Amis. Ces hommes, ces femmes, ces enfants m’apportent aussi énormément par leur courage, leur confiance et leur joie retrouvée. Ils sont devenus des Amis, des frères, des sœurs. »
Pascale,
« Devant l’horreur et l’inacceptable, on a dit des centaines de fois :
« Mais pourquoi les gens ne font rien »
« Qui peut laisser faire ça »
« Pourquoi les gens se taisent »
Et puis un jour, on se dit que finalement, les GENS … C’est NOUS ! »